La sirène et le saint, et la pause sacrée.
My voice has been silent—dormant yet existent, waiting to sing beneath the waves.
A wall exists within me, crafted from bricks in my mind—old and heavy, as if shaped during the Romantic era, passed down from my father and his fathers before him. I run along the wall, desperately searching for a way around it, but I cannot. I touch the brick, feeling it crumble and the roughness beneath my fingertips.
For a moment, the wall flashes and disappears. I can see beyond, where the mind treasures secrets long buried from my past.
My mother, in her patio chair, smoking a cigarette—I hate cigarettes. A chain-smoker who never quit after what my dad did. I hear the burning of the tobacco and watch it turn to ash, drifting to the ground. I see my dad with my half-brother, fishing in open waters, laughing but not with me.
My sister. My cousin. My nephew. My dog. My ex. Just one big family portrait, painted in colors of nostalgia.
Then there is him—just his shadow dancing on the bench under the light post in La La Land, lingering beyond my mother’s shoulder.
The wall shimmers again, and the scene transitions. I see two men in the dark, beneath a dome of shadows and bricks. I see their breath; the night must be cold. Their hands clasp together, cheeks touching, before the fog of their breath vanishes.
Another shadow approaches from the light in the alley behind them. He shoots, and I see fog again—less this time—but I know the man is screaming as the other lies lifeless at his feet.
The wall shimmers back. I reach out; it’s hard and dark, just as it was before.
I pound on the brick. Putain. What is this shit?
I notice something scratched along the surface—a guide inscribed in chalk on the wall—a guide on how to hide your flame.
I wish I could live freely like him—sexually free, able to express, to love, to live, to be wild yet soft, without scrutiny, without judgment. I wish I could lure men with my song, but I just can’t.
Maybe it’s because I want to love, not just fuck my insecurities and pain away—like he does.
I wanted to touch his rough hands but stopped myself. Instead, I brought him lemons.
So, I lied about my intentions, depicted someone I was not—for him. But it was so I could have him! It was all too easy; I couldn’t help myself.
He is like water, constantly moving—coming up for air, then washing away again and again. The waves of creation and devotion to his craft trace his path, like that of a siren forever dancing on the tide.
Then here I am, fire trapped inside a stone—sedentary, unmoving, unchanging, burning from the inside. Unwilling to change or let go of these perceptions that people hold of me.
Unwilling to let new lovers in.
But in the end, I have chosen, and this is who I will be: hidden, jaded, and choosing to deny what truly rests beneath the soft, supple, and thin layers of my skin.
Perhaps one day my courage will set me free.
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Ma voix a été silencieuse—dormante mais existante, attendant de chanter sous les vagues.
Un mur existe en moi, façonné de briques dans mon esprit—vieilles et lourdes, comme si elles avaient été formées à l’époque romantique, transmises par mon père et ses pères avant lui. Je cours le long du mur, cherchant désespérément un moyen de le contourner, mais je ne peux pas. Je touche la brique, la sentant s’effriter et ressentant la rugosité sous mes doigts.
Pendant un instant, le mur scintille et disparaît. Je peux voir au-delà, là où l’esprit garde des secrets longtemps enfouis de mon passé.
Ma mère, dans son fauteuil de patio, fumant une cigarette—je déteste les cigarettes. Une fumeuse invétérée qui n’a jamais arrêté après ce que mon père a fait. J’entends le tabac brûler et je le regarde se transformer en cendre, flottant vers le sol. Je vois mon père avec mon demi-frère, pêchant en pleine mer, riant mais pas avec moi.
Ma sœur. Mon cousin. Mon neveu. Mon chien. Mon ex. Juste un grand portrait de famille, peint dans des couleurs de nostalgie.
Puis il y a lui—seulement son ombre dansant sur le banc sous le réverbère à La La Land, flottant au-delà de l’épaule de ma mère.
Le mur scintille à nouveau, et la scène change. Je vois deux hommes dans l’obscurité, sous une voûte d’ombres et de briques. Je vois leur souffle ; la nuit doit être froide. Leurs mains se serrent, leurs joues se touchent, avant que la brume de leur souffle ne disparaisse.
Une autre ombre s’approche de la lumière dans la ruelle derrière eux. Il tire, et je vois à nouveau de la brume—moins cette fois—mais je sais que l’homme hurle alors que l’autre gît sans vie à ses pieds.
Le mur scintille de nouveau. Je tends la main ; il est dur et sombre, tout comme avant.
Je frappe sur la brique. Putain. C’est quoi ce bordel ?
Je remarque quelque chose gravé sur la surface—un guide inscrit à la craie sur le mur—un guide sur comment cacher ta flamme.
J’aimerais pouvoir vivre librement comme lui—libre sexuellement, capable d’exprimer, d’aimer, de vivre, d’être sauvage et doux à la fois, sans être scruté, sans jugement. J’aimerais pouvoir attirer les hommes avec ma chanson, mais je n’y arrive tout simplement pas.
Peut-être parce que je veux aimer, et pas seulement baiser pour fuir mes insécurités et ma douleur—comme lui.
Je voulais toucher ses mains rugueuses mais je me suis retenu. J’ai apporté des citrons à la place.
Alors, j’ai menti sur mes intentions, dépeint quelqu’un que je n’étais pas—pour lui. Mais c’était pour que je puisse l’avoir ! C’était tellement facile ; je ne pouvais pas m’en empêcher.
Il est comme l’eau, constamment en mouvement—remontant à la surface, puis s’écoulant encore et encore. Les vagues de création et de dévouement à son art tracent son chemin, comme celui d’une sirène dansant éternellement sur la marée.
Et me voilà, feu enfermé dans une pierre—sédentaire, immobile, inchangé, brûlant de l’intérieur. Incapable de changer ou de me libérer de ces perceptions que les gens ont de moi.
Incapable de laisser entrer de nouveaux amants.
Mais au final, j’ai choisi, et voilà qui je serai : caché, blasé, et choisissant de nier ce qui se trouve réellement sous les couches douces, souples et fines de ma peau.
Peut-être qu’un jour mon courage me libérera.